Alors, déjà, il y aura toujours une limite, qui est celle du disque dur du serveur sur lequel est hébergé le site (quand c'est plein, c'est plein... et je les vois mal rajouter des disques durs externes pour les clients qui posent problème).
Ça ne marche pas comme ça: les serveurs mis à disposition des clients ne correspondent pas à des machines physiques.
Ils correspondent à des VM (Virtual Machines) que l'on peut administrer à loisir, en rajoutant au gré de son budget: processeurs, mémoire et espace disque.
L'espace disque lui-même est alloué à partir d'un agrégat de disque. Le dispositif physique est aujourd'hui appellé «NAS» (ne pas confondre avec «SAN» qui propose une émulation du disque au niveau de l'interface physique), mais ce n'est que du rebranding marketing pour désigner une bonne vieille ferme de disques des familles. Regrouper les disques pour en faire un volume logique (une «partition», comme disent les windoziens) est simple, «man lvm» par exemple.
Donc non, il n'y a pas vraiment de limite, et quand il n'y en a plus, il y en a encore.
Je ne parle des CGV des hébergeurs qui disent tous (à l'exception de certains hébergeurs offshore), en substance "nous supprimerons tous les contenus illégaux", mais de leur application en pratique / dans les faits :
Si les contenus illégaux entraînant clairement et actuellement un manque à gagner (albums ou films récents piratés, par exemple) sont en effet quasiment toujours supprimés, concernant les contenus illégaux n'entraînant "pas encore" ou "plus maintenant" un manque à gagner, les hébergeurs, parfois les tolèrent, parfois les suppriment.
En fait, le critère n'est pas l'appréciation de la légalité par un hébergeur (il n'a pas à rendre justice ce qui n'est pas dans son rôle), mais plutôt la position sur l'échiquier de celui-ci.
Un hébergeur «classique» qui revend au détail a tout intérêt à limiter les transactions qui vont lui coûter cher.
Un hébergeur comme online.net, qui est également fournisseur d'accès, a tout intérêt à générer du trafic pour peser dans la balance lors de la négociation du peering (cf Cogent vs FT, à l'époque de megaupload).
Ce n'est pas une histoire de légalité. Bien sûr, si il reçoit des menaces d'un avocat (pas même une injonction d'un tribunal), l'hébergeur a tendance à se coucher, et souvent ne vérifie même pas la base de l'accusation.
Par contenus illégaux n'entraînant "pas encore" un manque à gagner, je fais référence au fansub (ou au scantrad) d'animes (ou de mangas) qui ne sont présentement pas licenciés en France, lorsqu'ils sont retirés après l'annonce de l'acquisition de la licence par un éditeur, avec là aussi l'éthique propre à ce milieu.
Euh… si ils ne sont pas retirés, c'est que tout le monde s'en fout sur le moment (c'est à dire l'hébergeur et les «ayants droits» qui ont d'autres chats à fouetter que de courir après une bande d'ado qui leur fait plus de la pub qu'autre chose.)
C'est un hébergeur de taille moyenne qui fait de la vente au détail.
Il n'a pas les moyens ni l'infra de online (qui eux-mêmes dépendent encore en grande partie du réseau historique).
Pour online.net, c'est différent: quelques téras, sur quelques clients, c'est une paille. Et en plus, ça fait du trafic, ils n'y verront surement aucun inconvénient (à mon avis, ils préfèrent largement ça à du parking, tant qu'à faire).
Le gros problème des hébergeurs aujourd'hui, c'est le streaming de masse (et pas le streaming de videos pour nostalgiques
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La limite de l'illimité pour cette offre, c'est beaucoup plus que tout ce que tu pourrais y stocker
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