C'est toujours la faute aux jeux vidéos

Vous pouvez discuter librement sur ce forum.
Répondre
Avatar du membre
Fred_G
Legendary
Messages : 1786
Enregistré le : 01-04-2006 18:52
Localisation : Rodemack (57), Choisy-le-Roi (94)
Contact :

C'est toujours la faute aux jeux vidéos

Message non lu par Fred_G »

http://www.lamontagne.fr/editions_local ... HAR4-.html
lundi 21 novembre 2011 - 08:02
Disparition d'Agnès : de plus en plus de mineurs, auteurs de violences sexuelles

Dans la tragédie du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), le lycéen incarcéré pour le meurtre d'Agnès est décrit comme un "geek", fan de jeux vidéo. D'après plusieurs universitaires, dont ceux du Criavs Auvergne, la place croissante de la télé et des jeux vidéo explique en grande partie cette montée des violences chez les jeunes.

C’est une tendance de fond : les violences causées par les moins de 18 ans augmentent. En quantité et en gravité.

En 2005, 29.010 hommes mineurs avaient été mis en cause par la police et la gendarmerie pour des atteintes volontaires à l’intégrité physique (*). Leur nombre a, par la suite, régulièrement évolué. Avec, notamment, une hausse de + 17 % entre 2005 et 2006… pour dépasser les 39.000 impliqués en 2009 (+ 34,5 %).

Une plus forte judiciarisation des affaires sexuelles
Du coup, les violences sexuelles chez les adolescents redoublent. Entre 2001 et 2007, selon des chiffres de la Chancellerie, les délits sexuels commis par les mineurs ont progressé en France de 25 %. Et l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales vient d’indiquer que plus du tiers des mis en cause pour des violences sexuelles sur mineurs sont… des garçons mineurs. Comme dans l’affaire de Chambon-sur-Lignon.

« Nous constatons aussi cette augmentation, confirment Anne-Rachèl Van der Horst et Cécile Miele, du Criavs (Centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles) Auvergne. Pour autant, il faut être prudent. Ces chiffres s’expliquent principalement par une plus forte judiciarisation des affaires à caractère sexuel : depuis quelques années, les victimes ont été particulièrement encouragées à sortir du secret de leur agression et leur parole est, à juste titre, mieux prise en compte. »

Accès facilité à la pornographie via Internet
D’après plusieurs universitaires, la place croissante de la télé et des jeux vidéo explique en grande partie cette montée des violences chez les jeunes. Dans l’affaire de la Haute-Loire, le lycéen incarcéré pour le meurtre d’Agnès est décrit comme un « geek », fan de jeux vidéo. Ces derniers avaient été officiellement incriminés lors du procès du meurtrier de Christopher, un garçon de 12 ans tué d’une trentaine de coups de couteau en 2001 près de Lille. « Déconnection entre le réel et le virtuel », avaient alors indiqué les experts.

Une addiction qui peut se révéler dévastatrice. Selon le Criavs Auvergne, « si l’on ne trouve pas de spécificité psychopathologique chez les mineurs auteurs de violence sexuelle, une caractéristique ressort malgré tout : l’immaturité. Chez l’adolescent, cette immaturité est évidente. C’est une population qui a du mal à intégrer la limite ou qui l’intègre sur des représentations défaillantes. Ces représentations erronées sont influencées notamment par l’accès facilité à la pornographie via Internet, ou encore – et c’est fréquent – par une expérience en tant que victime (dans un contexte familial la plupart du temps) par le passé et qui n’a pas été reconnue et judiciarisée… ».

Nicolas Faucon
Always listen to experts. They'll tell you what can't be done, and why. Then do it.
-Colin Plumb, comp.sys.amiga
Avatar du membre
Fredo_L
Scientifique dans l'âme !
Messages : 6880
Enregistré le : 26-12-2001 13:02
Localisation : Paris
Contact :

Re: C'est toujours la faute aux jeux vidéos

Message non lu par Fredo_L »

Personnellement, je connais peu de jeunes de 17 ans qui n'aiment pas les jeux vidéo.

Dans l'article, c'est en tout cas plus Internet qui est accusé que les jeux vidéo. Quand j'avais 17 ans, l'accès au porno était plus difficile car souvent payant, alors qu'avec Internet, ce contenu devient accessible.
Dans le cas de ce meurtrier, s'il a été placé dans un pensionnat, c'est peut être qu'il avait des problèmes relationnels avec ses parents, et ça pourrait plus facilement expliquer ses troubles du comportement.
Avatar du membre
Kantaro
Legendary
Messages : 334
Enregistré le : 01-02-2010 15:11
Localisation : Reims / Châlons

Re: C'est toujours la faute aux jeux vidéos

Message non lu par Kantaro »

Heu...

franchement... autant le titre du sujet m'a laissé croire que j'allais lire un article plein d'amalgames, de clichés, et d'exagérations comme on n'en fait plus depuis 10 ou 15 ans...
autant en réalité l'article que je viens de lire est en fait assez mesuré, prudent, et somme toute réaliste, n'en déplaise à notre troll officiel :mrgreen: .
La seule chose que l'on pourrait reprocher à cet article est de faire référence à une affaire qui remonte à 2001, ce qui fait tout de même 10 ans.

Pour le reste, je le dis toujours, le plus important/utile (bien sûr, cela ne résoudra jamais tous ces problèmes, mais ça en préviendrait un grand nombre), c'est de faire respecter les limites d'âge (pas que dans les JV, mais aussi dans les films et dans le reste), et de prendre le temps d'expliquer à ses enfants ou à ses ados la différence entre le virtuel et le réel.

Il ne s'agit pas d'interdire tel ou tel média, telle ou telle œuvre/production, mais de

1) les réserver à un public pour lequel on peut supposer qu'à leur âge, il n'y a théoriquement plus de danger (même si, évidemment, il y a toujours des risques avec des grands ados ou des adultes incapables de faire la distinction réel/virtuel... on va pas non plus faire des productions spécialement pour les retardés).

2) prendre le temps d'expliquer à ses enfants ou à ses ados la différence entre le réel et le virtuel. Ça peut sembler bête à dire, mais le problème, c'est que beaucoup de parents se dédouanent de l'éducation et du soutien qu'ils sont censés apporter à leurs enfants en les laissant regarder la télé-nounou et en les laissant s'éduquer eux-mêmes... j'appelle pas ça des vrais parents, moi.

C'est tout, c'est pas non plus la mer à boire !
Répondre