L'E-Book et la peuplade française

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Fred_G
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L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par Fred_G »

http://www.slate.fr/lien/58545/americai ... ais-e-book
Les Américains tentent de comprendre pourquoi les Français ne lisent pas sur e-book
Quand un rédacteur de ReadWriteWeb, la bible des tendances web et de la technophilie, débarque à Paris et raconte les usages que font les Français des outils numériques, l’article ressemble à un reportage ethnographique dans un pays en voie de développement.

«Nous voyons plus de gens tenant des cigarettes que des smartphones», s’inquiète (ou s’émerveille) ainsi la copine du reporter après une première journée passée dans les rues et les cafés parisiens. «Et quand nous en avons vus, poursuit le journaliste, ils utilisaient principalement leur téléphone pour montrer une photo à leurs amis ou envoyer un message.» Pire, le journaliste relate des scènes difficilement soutenables: des écrans de Blackberry ou d’iPhone fêlés, que les Français continuaient à utiliser malgré ces rayures… Alors que la plupart des Américains, raconte-t-il, auraient profité d’une telle «calamité» pour remplacer leur téléphone par le dernier modèle disponible.

Dans un tel environnement, faut-il s’étonner que les seuls Kindle vus sur place appartiennent à des touristes américains, et que les rares iPad en circulation soient utilisés par les autochtones comme des appareils photo?

Pourtant, souligne l’auteur, Dave Copeland, les Français ne sont pas sous-équipés en technologies. Simplement ces derniers accordent trop d’importance au livre papier pour que l’e-book puisse percer ici. Par ailleurs le secteur public, par le biais des subventions aux libraires et surtout du prix unique du livre, maintient le secteur du livre dans une relative bonne santé, loin de l’effondrement de la librairie qui frappe les Etats-Unis.

C'est ce qu'explique le New York Times, autre publication américaine qui s'étonne de la résistance du secteur «papier» en France: «En Allemagne, le créateur doté du statut social le plus élevé est le musicien, en Italie, c'est le peintre. Et en France? C'est l'écrivain», souligne ainsi Bernard Fixot, des éditions XO.

«Mais même les Français savent que les traditions doivent changer, conclut ReadWriteWeb. Certaines boulangeries réchauffent des pains congelés au lieu de faire cuire les baguettes deux fois par jour, et même les bibliophiles français les plus irréductibles savent que l’avenir du livre imprimé se compte désormais en années plutôt qu’en décennies… ou en siècles.»
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Soteen
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Re: L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par Soteen »

Ce qui est sûr, c'est que nous n'avons pas les mêmes visions de la vie.

Si une boulangerie me sert du réchauffé tout le temps, je vais voir ailleurs. Une bonne baguette est essentielle pour un bon repas !!!
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Fredo_L
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Re: L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par Fredo_L »

Pour ce qui est des écrans fêlés, je sais que j'ai plusieurs collègues qui ont ce type de problème (il s'agit de rayures qui se voient mais qui limitent assez peu la lecture de l'écran) et qui effectivement continuent à s'en servir. Personnellement, je trouve ça plutôt bien de ne pas jeter un appareil qui fonctionne encore bien et qui a juste un petit problème esthétique.

Pour ce qui est de l'usage du smartphone qui sert à prendre des photos et à les montrer autour de soi, ou qui sert à envoyer des messages, je pense que ce n'est pas faux (même s'il y a tout un tas d'autres activités comme jouer par exemple). Pour ce qui est de la lecture, je ne trouve pas ça terrible car à mon goût, cela fatigue rapidement les yeux.

Pour ce qui est des liseuses, je pense que le problème provient effectivement du prix car je trouve ça aberrant de voir qu'un livre électronique est parfois vendu plus cher qu'un livre papier. Je sais que c'est mal, mais ceux que je connais et qui ont acheté une liseuse, téléchargent illégalement des livres électroniques car c'est le seul moyen que ce soit rentable. De plus, le fait de télécharger les livres, permet d'avoir des versions sans DRM.
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canelle
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Re: L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par canelle »

Etant l'heureuse possesseur d'une liseuse, j'ai été lire l'article. Et bon, un article de Slate, j'aurais du me méfier...

On a d'abord un amalgame entre la liseuse et la tablette/ le smartphone. Or, ce sont deux appareils très différents. Et même s'il est possible de lire un ouvrage sur tablette, l'écran rétro éclairé est un vrai supplice pour l'oeil dès lors que l'on s'attaque à un bouquin un peu épais.

Ensuite, je pense que l'auteur de l'article n'a pas du regarder vraiment autour de lui. Il est possible de croiser énormément de personnes qui ont une liseuse. Mais encore faut-il que les conditions soient réunies. Il est en effet plus facile de trouver un amateur de littérature numérique au cours d'un voyage en TGV entre Paris-Lyon que dans le RER B au heures de pointe entre Saint-Rémy-les-Chevreuses et Gare du Nord. Faut-il vraiment expliquer que dans le 2nd cas, le confort pour lire n'est pas optimum...

De plus, ayant acheter ma liseuse il y a peu, j'ai été confrontée au choix délicat de l'appareil. Il existe aujourd'hui des normes qui se sont imposées en matière de format. La "norme" qui s'est imposée peu à peu est le format epub pour les livres classiques et le cbz/cbr pour les BD. Or, de nombreuses liseuses actuelles ne lisent pas ces formats (le Kindle Touch par exemple ne connait pas le epub).
Au final, après de nombreuses heures de recherche et de lecture de comparatifs et de descriptifs, j'ai opté pour un appareil qui lit de nombreux formats dont le epub et le format kindle tout en sachant gérer les DRM.

Il reste encore la question du cout. L'appareil de base reste tout de même assez cher (il faut compter entre 100€ et 150€). Les livres électroniques pour charger l'appareil sont au prix des livres papiers "grands formats" (on est très loin du prix du livre de poche). Les ouvrages libres de droits sont souvent de qualité moyenne et les appareils ont parfois tendances à compliquer la tâche du lecteur qui souhaite ajouter un livre sans passer par la boutique liée (heureusement qu'il existe le logiciel Calibre).

Bref, tout ça pour dire que Slate nous a encore pondu un article racoleur qui ne sert à rien...
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Woodstock
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Re: L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par Woodstock »

Racoleur et consumériste : quelle honte d'utiliser un écran fêlé au lieu de se racheter tous les six mois un nouvel appareil...

Et l'utilité dans tout cela ? Un vrai bouquin ne tombe pas en panne, ne nécessite pas d'être rechargé, dure longtemps et il suffit d'une paire d'yeux pour s'en servir !
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Soteen
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Re: L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par Soteen »

Et en plus, avec un bouquin, on ne risque pas de se faire agresser dans le métro pour se le faire voler :)
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canelle
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Re: L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par canelle »

Woodstock a écrit :Racoleur et consumériste : quelle honte d'utiliser un écran fêlé au lieu de se racheter tous les six mois un nouvel appareil...

Et l'utilité dans tout cela ? Un vrai bouquin ne tombe pas en panne, ne nécessite pas d'être rechargé, dure longtemps et il suffit d'une paire d'yeux pour s'en servir !
Je ne suis pas tout à fait d'accord.

Pour moi, la liseuse a quand même des avantages. D'abord, c'est un poids et un encombrement plus faible qu'un livre de poche pour une capacité de 1000 livres. C'est ensuite une autonomie assez longue (bien plus qu'une tablette).
Ca peut paraitre idiot, mais pour moi qui souffre de problèmes au poignet, c'est beaucoup plus sympa de lire 200g de tablette que 2 kg du Seigneur des anneaux. Et pour moi qui lit énormément, c'est la possibilité de pouvoir avoir un nombre conséquent de livres en toute circonstance (dans le TGV surtout), notamment des supports de cours pour réviser tranquillement sans devoir me trimballer les impressions des 300 pages de chacun des 10 tomes des supports de cours vu que le CNED dématérialise de plus en plus ses supports de cours (tout comme le CNAM d'ailleurs).

Et puis, j'ai quelques vrais bouquins qui sont "tombés en panne" à leur manière... La colle de reliure à mal vieillie et du coup, les pages ont des envies de liberté qui m'empêche de les relire comme j'aimerais de peur de perdre une page.

Et j'ai failli oublier un autre point. Certains livres ne sont malheureusement plus ou pas trouvables en versions papier. Soit parce que l'éditeur ne veut pas les remettre sous presse (ouvrages à petits tirages) soit parce qu'il s'agit d'un ouvrage très spécifique que l'on ne peut commander qu'en import avec des frais de port prohibitifs ou des délais de livraison absolument hallucinants.
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Woodstock
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Re: L'E-Book et la peuplade française

Message non lu par Woodstock »

canelle a écrit :Je ne suis pas tout à fait d'accord.

[...]c'est un poids et un encombrement plus faible qu'un livre de poche pour une capacité de 1000 livres [...]
Et pour moi qui lit énormément, c'est la possibilité de pouvoir avoir un nombre conséquent de livres en toute circonstance (dans le TGV surtout), notamment des supports de cours pour réviser tranquillement sans devoir me trimballer les impressions des 300 pages de chacun des 10 tomes des supports de cours vu que le CNED dématérialise de plus en plus ses supports de cours (tout comme le CNAM d'ailleurs).[...]

Et j'ai failli oublier un autre point. Certains livres ne sont malheureusement plus ou pas trouvables en versions papier [...]
Devant la pertinence de tels arguments, je vais donc devoir n'être pas d'accord... avec moi-même !

En fait, je ne voulais pas nier tout intérêt aux liseuses. Comme tu le démontre, ces machines apportent réellement des avantages. Je voulais juste souligner qu'elles complètent mais ne remplacent pas forcément un vrai bouquin, et surtout que je trouve dommage de devoir utiliser toujours plus de technologie pour en fin de compte faire toujours la même chose : lire un texte...

Mais bon, ainsi vont les choses : il fut une époque où pour écrire une lettre, il suffisait d'une feuille, d'un crayon, d'un timbre et d'une enveloppe.
Maintenant, il nous faut un ordinateur, plusieurs Mo de programme, une connexion au net et bien entendu de l'électricité en abondance pour faire fonctionner tout cela !
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